À LA DÉCOUV' VERTE DES PLANTES SAUVAGES DE CHARENTE-MARITIME.
LA BARDANE (pour une peau jeune et éclatante)...
Autres noms : Grande bardane, Glouteron, Grippe copeau, Oreille de géant, Peignerolle, Chou d'âne, Bouillon noir, Napolier, Gratteau, Grateron, Grappon, Herbe à la teigne, Pignet. En Poitou-Charentes, elle est appelée (Lappas), terme directement emprunté au nom latin.
Provenance : Partout en Europe, sauf dans le grand nord et jusqu'à 1500 mètres d'altitude.
Histoire/Caractéristique : Plantes bisannuelles érigées, à feuilles abondantes, alternes, plus ou moins velues, entières ou légèrement dentées. L'inflorescence se présente sous la forme de racèmes de capitules.
Les capitules sont globuleux, à sommet aplati, avec des fleurs tubulées le plus souvent pourpres. L' involucre est formé de très nombreuses bractées, chacune terminée par une soie en crochet. Les diverses espèces sont très proches l'une de l'autre et l'hybridation est facile.
La Bardane fait la joie des enfants qui se bombardent ou décorent leurs vêtements avec ses fruits, hérissés de petits crochets, qu'ils appellent « balles collantes » et « boutons de pompier » ou « de mendiant ». Elle fait aussi celle des grandes personnes lorsqu'elles savent les services qu'elle peut leur rendre.
Considérée à juste titre comme l'un des plus beaux spécimens de notre végétation indigène, la bardane est commune sous presque tous les climats (Virgile conseillait d'en débarrasser les prairies car elle est un mauvais fourrage) et s'accommode de tous les terrains.
La bardane était déjà très prisée au Moyen-âge pour ses vertus contre les problèmes
de la peau. Elle fut également utilisée contre « l’asthme, les crachements de sang, la
lèpre, la gale, les douleurs rhumatismales… ou encore la teigne ».
Au Ier siècle, Columelle relate l’efficacité de la bardane contre les morsures de serpents, Dioscoride contre les ulcères, puis plus tard comme diurétique, dépuratif dans les problèmes cutanés, sudorifique et hémostatique.
La légende veut que le Roi Henri III guérisse de la syphilis par des soins prodigués à
base de bardane.
Usage culinaire : Ce sont les feuilles qu'on utilise en gastronomie, en effet, dans le midi de la France, en Italie, dans les pays scandinaves et au Japon, on déguste ses jeunes feuilles en salade et on mange sa racine, bouillie puis passée au beurre comme les salsifis.
Usage santé : La bardane contient de l'inuline. La décoction de ses petits fruits luisants apaise et soigne le mal d'estomac. Pour cela, il faut, après avoir fait bouillir de l'eau, y plonger ces petits fruits parfumés, les laisser bouillir quelques minutes et ensuite laisser reposer. Filtrer et boire cette décoction. Elle peut être sucrée au miel. Manger de sa racine est utile pour traiter les affections cutanées telles l' eczéma, l'acné, les furoncles, les abcès ou encore le psoriasis.
Usage autre : C'est l'ancêtre du VELCRO! l'homme n'a rien inventé : c'est en observant LA BARDANE qu'il a recréé ce système de bandes fixatives très utilisées aujourd'hui.
C'est également une excellente plante mellifère* d'été. (*se dit des plantes dont les fleurs sont susceptibles d'être visitées par les abeilles avec assiduité).
Contre-indications : La bardane connaît peu de contre-indications, sauf chez la femme enceinte (pour son action ocytocique). Ne pas administrer de bardane aux enfants de moins de 15
ans.
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