dimanche 15 avril 2018

SAINT-VAIZE (Ch-M)...


DIMANCHE 15 AVRIL 2018

Randonnée de 12,250 km à Saint-Vaize
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L'église marque le départ d'une rando très nature, très humide, un rien sportive, 
que n'aurait pas reniée le preux Vaize fils d'une riche famille au Ve siècle de Médiolanum Santonum...
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Rencontre le long des lisières et des chemins forestiers avec lathrée clandestine, l'ail des ours, le gouet d'italie, la jacinthe des bois, l'alliaire, l'asphodèle blanc et autres plantes sauvages de Saintonge, un pur régale...
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Les habitants sont appelés les Vasiliens et les Vasiliennes.



Le village aurait été fondé à la fin du Ve siècle parVaize, fils d'une riche famille de  Médiolanum Santonum, pour y installer ses esclaves, qu'il avait libéré. Un monastère est créé en 511 et exista jusqu'en 865.
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Jusqu'au milieu du XXe siècle, Saint-Vaize était une étape d'embarquement 
de blocs de pierre calcaire en vue de leur transport sur le fleuve Charente.
 De cette époque subsiste le nom d'un des hameaux : Port-la-Pierre.

À VOIR :

Le 1er février 1945, un avion des forces aériennes françaises s'écrase au nord du village, abattu par des tirs allemands. L'adjudant Prunier et le sergent Séverac périssent ; le sous-lieutenant Nimier survit.
Une stèle en mémoire des deux victimes se situe aujourd'hui sur le lieu du crash.

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Une cheminée de briques rouge (d'un diamètre de 4,5 mètres à la base et 
de 25 mètres de hauteur), au bord de la ligne SNCF (Nantes/Saintes)
 portant l'inscription « C.M.M.P.1947 », 
vestige d'une usine de transformation de tiges de genêts.
Aux XVIIIe et XIXe siècles, le genêt d'Espagne était une plante marginale récoltée par les paysans pour leurs propres besoins en toile domestique. Le rouissage des rameaux s’opérait au bord des cours d’eau, avant le filage et le tissage pratiqués au village, afin d’obtenir des draps et des vêtements, peut-être des cordages. C’est dans l’arrondissement de Lodève seulement que la culture du genêt est suivie.
Fermeture en 1950 



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L'église, construite au XIIe siècle, puis remaniée au XVIIe Siècle.
 
Zone humide
Photos : Yves B/Jean-François B
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dimanche 1 avril 2018

UN DIMANCHE DE PÂQUES AUX ÉGLISES-D'ARGENTEUIL (Ch-M)...


DIMANCHE 01 AVRIL 2018

"Pâques"
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Randonnée de 12,800 km sur la commune des Églises-d'Argenteuil
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Ses habitants sont appelés les Argenteuillais et les Argenteuillaises.
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Dégustation d'oeufs de Pâques à Notre-Dame des Champs-



L'église Saint-Vivien des Églises d'Argenteuil (Ch-M) remonte au 12e siècle, comme en attestent le portail et la fenêtre de la façade occidentale, ainsi que les chapiteaux visibles à l'intérieur, appartenant au style roman et apparentés à la sculpture d'Aulnay, de Fenioux ou de Varaize. Sans doute très endommagée dès le Moyen-Age, peut-être pendant la guerre de Cent ans, elle a été remaniée à la période gothique, vers le 15e siècle. De cette époque datent la baie du chevet (aujourd'hui murée), les contreforts du choeur, la porte murée du mur sud de la nef et le dais sculpté visible à droite du portail principal. De plus, la maçonnerie de la façade occidentale montre qu'elle a subi d'importantes interventions, voire un remontage complet : les colonnes contreforts des angles ont été supprimées (à l'exception de leur base), des éléments des bandeaux ont disparu, des anomalies apparaissent dans la disposition des pierres (notamment à gauche du portail). Suite aux travaux de réfection de la place et à la découverte de restes de pavages, l'hypothèse que la façade aurait été reculée et la nef réduite, a été avancée.
La couverture en tuile mécanique est probablement le résultat d'une réfection mentionnée dans les délibérations municipales en 1903.
 La cloche actuelle date de 1947 et fait suite à une histoire mouvementée. Suite à la tempête de 1781, la cloche aurait été une première fois changée, puis une seconde fois en 1858 (elle se serait coupée en deux), puis enfin en 1947 (la précédente est tombée du clocher en 1945 après que des jeunes gens aient tiré trop fort sur la corde).

Sa façade occidentale a été inscrite à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques par arrêté du 18 février 1925,
 protection étendue aux colonnes du choeur le 22 août 1949.
 L'édifice a été restauré au début des années 1970, avec la consolidation de la façade occidentale et de la première travée de la nef, le remplacement de la voûte et la réfection des enduits.
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L'existence d'une commanderie aux Églises d'Argenteuil est attestée, mais les sources et les vestiges sont potentiels rares. La première mention remonterait au 1er septembre 1308, dans deux actes du grand maître des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem Foulques de Villaret, alors de passage dans la commanderie ("in domo Ecclesiarum de Argentolio, diocesis Xanctonensis" : "dans notre demeure des Eglises d'Argenteuil, diocèse de Saintes"). Selon certains auteurs, celle-ci aurait tout d'abord appartenu aux Templiers, arrêtés en 1307 sur ordre du roi Philippe le Bel : toutefois, la dissolution de cet ordre n'intervient qu'en 1312, soit après la visite de Foulques de Villaret. Il est donc difficile de corroborer cette hypothèse.

La commanderie des Églises d'Argenteuil est, selon toute vraisemblance, à l'origine du nom de la commune, puisqu'elle possédait sa propre église, semble-t-il dédiée à Saint-Martin, dont il ne reste aujourd'hui plus rien. Cette chapelle est mentionnée dans une enquête de 1373 mais les auteurs de ce document ne se seraient pas rendus sur place, en raison de la présence des Anglais dans plusieurs forteresses aux alentours. Le commandeur lui-même n'y aurait pas résidé à cette période, préférant des lieux plus sûrs, après avoir été lui-même capturé l'année précédente, maltraité et relâché au prix d'une forte rançon.
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A la fin du XVe siècle est mentionné pour la première fois le revenu de la commanderie, se montant annuel d'environ 17 écus, un chiffre très faible qui donne une idée de son peu d'importance à cette période. 

Mais ! où est passé Titi...
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Photos : Yves B/Jean-François B
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