lundi 21 janvier 2013

SAINT-ROMAIN-DE-BENET EN CHARENTE-MARITIME



LE DIMANCHE 3 FÉVRIER 2013

LES MILLE-PATTES ÉTAIENT À RANDONNER

SUR LA COMMUNE 

DE

 Panneau de Saint-Romain-de-Benet

 
Quatorze petits kilomètres...
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Météo très agréable : Pas de vent et surtout un beau soleil nous a accompagné toute la matinée.
(nous tenons à remercier le Saint des randonneurs)



SAINT-ROMAIN-DE-BENET


Localisée dans la frange continentale de la côte de beauté, en marge des grandes champagnes agricoles et viticoles de la Saintonge, Saint-Romain-de-Benet petite cité dynamique appartient au bassin de vie de Saujon et à la sphère d'influence urbaine de Royan.
Ses habitants sont appelés les Saint-Rominois et les Saint-Rominoises.
Autrefois modeste commune rurale, Saint-Romain-de-Benet peut désormais être vue comme une des nombreuses petites « cités-relais » qui jalonnent le département, exerçant une certaine influence sur les environs proches du fait du maintien, voire de la création, de commerces et de services de proximité. La cité conserve un patrimoine parfois méconnu : sa vaste église romane, dont la sihouette caractéristique domine les environs, en est un élément indissociable, de même que la Tour de Pirelonge, ancien fanal gallo-romain. Le hameau du même nom abrite un musée des alambics et des champs de lavande.
Un mince cours d'eau, le Griffarin, traverse une partie du territoire communal d'une superficie de 3278 hectares. Celui-ci a donné son nom à l'un des principaux écarts de la commune (agglomération éloignée).
La commune doit son nom au saint éponyme et à la déformation du mot latin benedictus, signifiant « béni ».



 

Durant la Révolution, la commune fut rebaptisée successivement La Réunion-du-Peuple, Romain-la-Tour, puis Romain-la-Fontaine, cette dernière appellation dérivant du toponyme d'une fontaine-lavoir en contrebas du bourg, nommée Les Fontaines.
La commune semble avoir été habitée depuis la période Néolithique, ce qu'attestent des fouilles effectuées au XIXe siècle, de même que des photos aériennes. La voie Romaine reliant les cités de Mediolanum Santonum (Saintes) et celle de Novioregum (Barzan) passait à proximité de la Pirelonge, et il est permis de penser qu'un village, ou du moins une villa, existait à proximité. Un camp militaire, dit « de César », situé à proximité du village actuel, a laissé quelques vestiges, classés monuments historiques le 12 juillet 1886. De l'époque médiévale subsistent qu’une motte féodale ou motte castrale (ouvrage de défense médiéval ancien, composé d'un rehaussement important de terre rapportée de forme circulaire supportant un donjon), localisé au lieu-dit « Toulon ». Le village semble avoir traversé le temps sans qu'aucun événement majeur ne vienne entraver son développement, si ce n'est l’incendie de son église au Moyen Âge et quelques excès, dus aux guerres et à la Révolution. Le XIXe siècle est une époque de relative prospérité économique : des moulins et trois tanneries sont implantés dans le village, tandis que les infrastructures communales sont développées. Une mairie est édifiée en 1901, le monument aux morts, en 1922. 



Le Général Leclerc passera quelques heures à Saint-Romain-de-Benet, au moment de la libération de Royan, en 1945.







L'ÉGLISE

L’édifice d'aspect assez atypique est issu de plusieurs campagnes de reconstructions, qui s'étalèrent sur près de huit siècles. Si la première pierre du sanctuaire fut posée au XII e siècle, celui-ci sera gravement endommagé suite à un incendie, survenu à la fin du Moyen Âge. Rebâti à l'économie, le monument n'est pas loin de s'effondrer sur les fidèles lorsqu'il est décidé, vers le XVIIe siècle, de le remettre en état. Saccagée durant la Révolution, l'église restera en chantier durant une large partie du XIXe siècle époque à laquelle on remplace les voûtes du chœur, avant de surhausser le clocher Roman en 1830. La façade, imitant le style roman est en fait édifiée en 1883. Celle-ci est percée d'un oculus, surmontant un portail dépourvu d'ornements.
L'élément caractéristique de cette église est sa file de coupoles, édifiées en 1901, et laissées apparentes. Construites en ciment, elles donnent à l'édifice de faux airs orientaux. Le sanctuaire, qui devait être à l'origine en forme de croix latine, n'a conservé de sa structure originelle qu'une nef formée de quatre travées prolongée par un chœur en cul-de-four, lequel est percé de sept baies. Huit demi-colonnes, réparties le long de l’abside, tiennent lieu de contreforts. Le clocher, qui conserve dans sa partie inférieure une série d'arcatures romanes, est percé de trois minces ouvertures dans sa partie supérieure.
L'intérieur conserve un mobilier datant principalement du XIXe siècle. Plusieurs statues en plâtre, de facture assez naïve, sont visibles dans la nef : elles représentent notamment saint Michel et Jeanne d'Arc. L'abside, en cul de four, est ornée de peintures murales représentant un christ en majesté. À l'entrée de la nef, sur le côté gauche, un chapiteau daté du XIIe siècle présente des motifs végétaux.





LA TOUR DE PIRELONGE

Cette tour, dont on ne sait s'il faut y voir un fanal, une borne ou un cénotaphe (monument élevé à la mémoire d'une personne ou d'un groupe de personnes dont la forme rappelle celle d'un tombeau et qui ne contient pas de corps), fut édifiée à l'époque romaine. C'est un des monuments de ce type parmi les mieux conservés du département, qui en compte deux autres : l'un à Ébéon, l'autre à Aumagne. La tour de Pirelonge, parfois orthographiée Pirelongue, est classée monument historique depuis 1840.






MONUMENT À MADAME MINAL


Cette statue en calcaire de Thézac fut édifiée en 1924, afin de rendre hommage à une importante personnalité communale du début du XXe siècle, Mme Minal, décédée en 1917. Celle-ci fut à l'origine d'actions en faveur des démunis, ainsi que pour l'éducation des enfants, et tout particulièrement des jeunes filles.
Elle créa la fête des rosières, célébration au cours de laquelle deux jeunes filles jugées méritantes sont mises à l'honneur. Cette tradition se perpétue toujours, chaque deuxième dimanche de juin. La statue située sur le parvis de l'église la représente en costume traditionnel, un bouquet de fleurs à la main, un jeune enfant accroché aux plis de sa robe.






LE LOGIS DE LA CHAPELLE
Cette bâtisse, presque entièrement reconstruite au XIXe siècle, tire son nom d'une ancienne commanderie de Templiers, qui fut démolie à la Révolution. Celle-ci comportait un logis, plusieurs dépendances, ainsi qu'une chapelle, dédiée à Saint Blaise. L'actuel bâtiment, qui comprend encore un mur datant du XVe siècle, est une maison bourgeoise comportant trois niveaux. La porte d'entrée est surmontée d'un fronton.


FONTAINE-LAVOIR
Cette fontaine-lavoir fut probablement aménagée au cours du XVIIIe siècle. Elle se compose de deux bassins distincts, entourés de murs de pierre. L'un servait de lavoir, l'autre de bassin pour rouir le chanvre.


 




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Photos : YB/jfB 

 

 

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