mardi 28 juillet 2009

Des rives du Bruant, au pied du Château de la Roche Courbon

RONDONNÉE LE LONG DU BRUANT, JUSQU'AU PIED DU CHÂTEAU DE LA ROCHE COURBON (commune de Saint Porchaire)...


Dimanche 2 Août, laissons nous conduire au gré de l'imagination des Mille-Pattes de Saintonge pour une petite randonnée sur les rives du Bruant jusqu'au pied du Château de la Roche-Courbon (commune de Saint Porchaire).
- Rendez-vous à 9h00 sous le marronnier place Charles de Gaulle...

CHÂTEAU DE LA ROCHE-COURBON : "qui veut sauver de la mort une forêt, avec son château féodal campé au milieu, une forêt dont personne ne sait plus l'âge... Le Château de la Belle au Bois Dormant..." L'appel de Pierre LOTI dans le figaro du 21 Octobre 1908 fut entendu par un jeune industriel, Paul Chénereau, qui redonna vie au Château de la Roche-Courbon.

LE BRUANT : Nom vernaculaire, groupant pas moins de 197 espèces d'oiseaux passériformes à bec robuste, légèrement recourbé, granivores, au vol rapide et ondulé. Les Bruants habitent les contrées dégagées d'Europe, d'Asie, d'Afrique et d'Amérique.

Photo du Bruant ZiZi







Photo du Bruant des roseaux

lundi 27 juillet 2009

La rusée SALICAIRE a colonisée les mottes et les rives de l'Arnoult.

À LA DÉCOUV' VERTE DES PLANTES SAUVAGES DE CHARENTE-MARITIME






LA SALICAIRE, FOISONNANTE, ASTUCIEUSE ET RUSÉE A COLONISÉE LES MOTTES ET LES RIVES DU CANAL DE L'ARNOULT (commune de Pont l'Abbé d'Arnoult).







SALICAIRE COMMUNE - (PURPLE-LOOSESTRIFE) - LYTHRUM SALICARIA


FAMILLE : Lythracées

AUTRES NOMS :
Salicaire commune, herbe aux coliques, lysimaque rouge, salicaire officinale

PROVENANCE :
La famille des Lythracées à laquelle elle se rattache regroupe 22 genres et environs 500 espèces, sous forme d’arbres ou d’herbes, essentiellement tropicales. La Salicaire est cependant une plante d’origine européenne qui admet bien le froid et l’humidité.


HISTOIRE :
En Charente-Maritime, on trouve fréquemment la Salicaire de mai à octobre dans les fossés humides des bords de route, dans les mottes de la vallée de l'Arnoult ou sur les bordures d’étangs. Au Canada, où elle a été introduite au début du 19e siècle comme plante ornementale, elle se serait également retrouvée dans les eaux de lest des navires étrangers
ou encore dans le fourrage et la litière de bétail importé. Elle est devenue très vite envahissante dans les terres de toutes les provinces à tel point que des mesures exceptionnelles d’éradication sont prises par des associations agricoles, des universités et même des industries comme Monsanto. Résistant très bien aux hivers froids (moins 10°), on la trouve jusqu'à 1400 mètres d'altitude, n’ayant aucun prédateur ni aucune maladie, elle prolifère sur les sols acides et humides où elle étouffe la végétation naturelle.

CARACTÉRISTIQUE : La salicaire apprécie un sol humide, jusqu'à 20 centimètres de profondeur d'eau. Elle est une grande plante, atteignant 1 mètre et plus, aisément repérable à ses fleurs rouge violacées, groupées en épis allongés. La tige présente une section carrée, avec des feuilles qui se font face (opposées) en coeur à la base. Les fleurs comptent ordinairement 6 pétales, ce qui est un cas plutôt rare dans la vaste classe des plantes dicotylédones. Parfois en peuplement dense dans les marais fraîchement labourés et les jeunes plantations de peupliers.
Ses graines sont très lourdes, elles ne peuvent pas être disséminées par le vent. Malicieuse, la salicaire a donc rusée avec l'humidité de l'air ambiant, les graines libèrent un mucilage abondant leur permettant de se coller au plumage des oiseaux. Les graines qui ne sont pas englouties par les oiseaux granivores (chardonnerets, les mésanges) prennent la poudre d'escampette.

FLORAISON :
Du mois de Mai au mois d'octobre.

USAGE CULINAIRE
: Les jeunes feuilles peuvent être consommées en salades ou en potages.

PROPRIÉTÉS : Astringent, hémostatique, tonique.

UTILISATIONS : Riche en tanin, la Salicaire a été utilisée en médecine depuis l’antiquité, notamment pour son action hémostatique et antihémorragique, sous forme de compresses de fleurs. Active dans les entérites banales, surtout chez le nourrisson, elle a aussi servi contre la dysenterie et sa forte teneur en fer la rend efficace contre l’anémie. Son utilisation se fait alors sous forme d’infusion de fleurs séchées .

SANTÉ : La salicaire est une plante médicinale. Elle est un puissant antiseptique des muqueuses gastro-intestinales prescrit dans les cas de diarrhées, coliques spasmodiques, entérite.
En infusion, (20 grammes par litre d'eau à raison de 3 tasses/jour).



Photos : jfB

dimanche 19 juillet 2009

À l'assaut du MOULIN ROUGE de BEURLAY, non loin de Pont l'Abbé d'Arnoult...


Ce Dimanche (le 19 Juillet) quarante-cinq Mille-Pattes partent en vadrouille à travers la campagne Saintongeaise...

LE MOULIN ROUGE DE BEURLAY










En partenariat avec le Syndicat d'Initiative de Pont l'Abbé d'Arnoult, les Mille-Pattes de Saintonge accèdent au Moulin Rouge de Beurlay vers 10 h15 pour la visite guidée. Accueil hospitalier à leur égard par le Président (Michel BARRE) de l'association du Moulin (ADAM17).





Même pas peur!!! les Mille-Pattes de Saintonge, sur le chemin de Pont l'Abbé à Beurlay, traversant le bois des fraises où le loup enragé avait sévi...
Résumé de cette histoire, contée sur les lieux même du carnage par jfB...


En 1822, la rage est une maladie mortelle contre laquelle la médecine reste impuissante.

LES VICTIMES DU LOUP ENRAGÉ DE BEURLAY

AU DÉBUT DU XIXiéme SIÈCLE, LES LOUPS HANTENT NOS CAMPAGNES, Y FONT DES RAVAGES ET DES VICTIMES.

En octobre 1822, un loup enragé a mis en émoi plusieurs communes des arrondissements de Saintes et de Marennes. L'événement est connu, parce qu'il a été signalé à plusieurs reprises, avec plus ou moins de précision. Le principal témoignage est celui d'un médecin Saintais nommé Magistel, qui a publié un rapport daté du 24 janvier 1823.

Le samedi 12 octobre 1822, par un doux après midi d'automne, un loup enragé sévit dans les environs de Beurlay. Sur les trois heures de l’après-midi, il décime un troupeau de moutons dans la commune de Saint-Thomas-du-Bois. Une heure plus tard, parvenu dans la commune de Beurlay, il attaque deux hommes qui travaillent dans les champs, les nommés Boutin et Bonniot, qui se défendent courageusement comme ils peuvent avec leurs outils. Boutin sort indemne du combat, mais Bonniot est mordu au bras. Vers 17 heures, l'animal rôde toujours sur la commune de Beurlay où il avise les moutons de la famille Aimard, des Papillons, gardés par les deux filles de la maison. Il saisit la plus jeune à la gorge, la traîne sur plus de trente pas, puis déchire presque entièrement la tête de l'aînée. Le père, qui travaille non loin de là, alerté par les cris des filles, se précipite à leur secours et la bête lui fait une ample blessure au bras gauche.

Vers 18 heures, l’animal féroce se signale à la Marboire, petite lieue de distance, dans la commune de Saint-Sulpice. Il se jette sur les moutons des Combaud, gardés par Marie-Madeleine et Marie-Anne. Le chien est lacéré, les filles sont mordues. Pierre Combaud, un enfant de huit ans, arrive pour défendre ses soeurs, suivi du père Combaud, puis d'un voisin, le nommé Georget. Ce dernier, un ancien militaire qui en a vu d'autres, s'est armé d'un levier et il réussit à mettre l'animal en fuite. Cependant tous sont horriblement blessés, plus ou moins gravement.

Une demi-heure plus tard, François Brassaud, le meunier de la Vauzelle, en Saint-Porchaire, chemine avec ses deux mules, dans la même commune de Saint-Sulpice, sur la grand route de Pont l'Abbé, quand le loup le rencontre, en un lieu désert. Ici, le récit de Magistel est si précis que nous ne pouvons mieux faire que de laisser la parole au médecin.

Le médecin : "Les mules font des sauts, ronflent, s'agitent ; Brassaud inquiet regarde de toutes parts, voit un loup qui le suit pas à pas, tapage, s'agite, fait claquer son fouet, pour épouvanter le loup ; l'animal, sans s'émouvoir, suit ; les mules s'agitent davantage ; Brassaud n'en est plus maître, craint de tomber, descend, fait de tout pour faire peur à son ennemi ; le loup l'attaque ; le combat est affreux, dure près de demi-heure ; ils se battent corps à corps ; l'animal, toujours debout sur ses pattes de derrière, le renverse par terre, tantôt l'homme dessous, tantôt le loup, se terrassent l'un et l'autre, se relèvent, se renversent ; enfin le loup terrasse Brassaud, lui engoule la figure ; Brassaud, de ses deux mains, saisit ses deux mâchoires, entrouvre sa gueule, se dégage, se relève ; l'animal, écumant de rage et de fatigue, lâche sa proie, disparaît. L'infortuné Brassaud nage dans son sang ; ses vêtements, en lambeaux, restent sur le champ de bataille ; il se dirige à pied vers sa demeure ; bientôt la faiblesse le force de remonter sur sa mule ; il regagne à peine sa maison".

Ainsi, en moins de trois heures, l'animal a fait dix victimes en quatre attaques. Magistel, qui n'a eu à soigner que les blessés des environs de Beurlay, signale ensuite rapidement que, le lendemain, "dès le matin", le loup a parcouru les communes de Sainte-Gemme, Nancras et le Gua, où il a étranglé ou blessé plusieurs personnes, et qu'il a été tué dans la commune de Sablonceaux.

Quatre sont en effet décédés : Marie-Anne Aimard, âgée de huit ans, Marie-Madeleine Combaud, de vingt-sept ans, Marie-Anne Combaud, de quinze ans, et Pierre Combaud, de huit ans. Des deux hommes, seul Jacques Bonniot survit ; François Brassaud, horriblement atteint, a rendu l'âme le 28 octobre. De six blessés dans l'arrondissement de Marennes, quatre sont décédés. Une femme Loquet, mère de quatre enfants, est morte "sur le lieu", étranglée par le loup. La "femme Burseau", est décédée à Sainte-Gemme.

Source : Journal de l'hôpital de campagne de Beurlay, par le Docteur MAGISTEL (bibliothèque municipale de Saintes-MS68).

Jean-Louis MAGISTEL, docteur en médecine, ex-chirurgien aide-major au 5ième régiment de ligne, né à Cozes (Charente inférieur) le 10 Décembre 1803.

Photos : PM et jfB