dimanche 2 juillet 2017

LE THOU EN AUNIS (Ch-M)



DIMANCHE 02 JUILLET 2017
-
LES MILLE-PATTES SONT ALLÉS MARCHER SUR LA COMMUNE
 DE LE THOU
-
Ses habitants sont appelés les Tholusiens et les Tholusiennes.


Terre haute (16 à 47 mètres) entre deux zones de marais. La commune du Thou a toujours été un lieu de rencontres et de passage vers la mer, comme en témoignent les sites archéologiques.

Église Saint-Pierre

De même que ses voisines, Notre-Dame de Chambon, Notre-Dame de Virson et Saint-Etienne d' Aigrefeuille, l'église Saint-Pierre du Thou relevait du Chapitre de l'église Saint-Pierre de Soubise. Il est possible d'en conclure que ces quatre églises, si près les unes des autres, ont dû être cédées au chapitre à la même période et par la même personne.
Pour cette période, il est vraisemblable de la situer du temps de Pierre, prieur de Soubise, évêque de Saintes en 1109, décédé deux ans plus tard. Quant au donateur éventuel, ou pour le moins, celui qui a accordé son autorisation pour la donation, on peut penser à Guillaume Maingot, seigneur de Surgères, étant donné que ces quatre églises étaient situées sur ses terres, ou à Guillaume, duc d'Aquitaine.

 A propos du Thou, on ne peut également exclure Geoffroy, seigneur de Rochefort, dont les terres arrivaient jusque-là.
Le chapelain (curé) du Thou figure en 1326 sur la liste des bénéficiaires du diocèse taxés pour les subsides du pape Jean XXII.



La paroisse Saint-Pierre du Thou dépendait de l'archiprêtre de Surgères et figure comme telle dans le «pouillé» (liste des bénéfices religieux d'un diocèse) de 1402. Ce dernier document taxe à 7 sols 6 deniers la « fabrique » de l'église, c'est-à-dire le conseil de cinq paroissiens, les marguilliers, qui administrent les biens de l'église dont les revenus servent à entretenir l'édifice, son mobilier et à assumer les dépenses du culte, excepté l'entretien du curé, qui a son bénéfice propre.
Par son testament rédigé en1465, Jehan de Maigne, seigneur de Cigogne, demande dans le cas où il décèderait «près de l’église du Thou de trois lieues » que son corps soit inhumé en cette église devant l'autel de monseigneur Saint-Georges.
Le curé du Thou figure également parmi les bénéficiaires contribuant pour la taxe imposée en1516 sur le diocèse de Saintes et pour la perception des décimes en 1580.
Le 1er mai 1610, l'archiprêtre de La Rochelle, lors de sa visite pastorale, se rendra en la paroisse du Thou.
D'autres visites de ce genre eurent lieu dans ladite paroisse, aux XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles.
 


ABEL BOUYER

Abel Bouyer est né à Cigogne commune du Thou le 11 février 1889.
Marié avec Jeanne-Adélaïde Milhé le 22 janvier 1916 à Gers (département des Basses-Pyrénées où il effectuait son service militaire). Yves-Albert fut leur fils unique qui décéda d’une méningite foudroyante en 1939 à l’âge de 23 ans.
Abel Bouyer fut arrêté à la Rochelle le jeudi 17 juillet 1941 avec d’autres résistants du groupe Fillol (réseau de Résistance Turma Vengeance / Évasion) qui se retrouvaient régulièrement à l’hôtel des Flots. Au sein du groupe Fillol Abel Bouyer fournissait des fausses cartes d’identité aux prisonniers évadés pour passer en zone « libre ». Ces cartes d’identité leur permettaient de continuer leur route vers l’Espagne ou le Royaume-Uni.
Sept mois après son arrestation, Abel Bouyer a été fusillé au Mont Valérien à Paris le samedi 14 février 1942. Il avait eu 53 ans trois jours avant. Les recherches et les interviews effectuées par Emilie Peu aboutissent à une autre version possible de son décès.
 On lui aurait donné l’espoir d’être libéré (le procès l’avait condamné à la prison à perpétuité) et il aurait été abattu par ses geoliers lors de sa sortie de
 la prison du Cherche Midi à Paris.
Le corps d’Abel Bouyer fut transféré au Thou le mardi 6 août 1946. Pour rendre hommage à ce résistant qui fut maire de la commune du Thou durant 16 ans, une plaque fut apposée sur la façade de sa maison de Charmeneuil. La plaque fut placée sur une stèle près du monument aux Morts du Thou le 8 mai 1995.





La place où se situe le monument aux morts porte l’inscription « Place Abel Bouyer Maire de 1925 à 1942-Fusillé-Mort pour la France ».

 . . .


Photos : Jean-François B

Aucun commentaire: