jeudi 17 octobre 2013

RANDONNÉE DOMINICALE À PONT L'ABBÉ D'ARNOULT POUR LES MILLE-PATTES DE SAINTONGE...




DIMANCHE 20 OCTOBRE 2013

LES MILLE-PATTES DE SAINTONGE

Fédération Française de Randonnée Pédestre

ONT ARPENTÉ LES SENTIERS DE LA CAMPAGNE
DE

Panneau de Pont-l'Abbé-d'Arnoult
(Charente-Maritime)

Pont l'Abbé d'Arnoult se situe dans l'ancienne province de Saintonge

 

Nous avons passé une très belle matinée. Pourtant le matin la couleur du ciel n'était pas très engageante et il faisait 7°, mais au fil de la matinée, la température est devenue de plus en plus agréable accompagnée d'un soleil printanier...

Circuit de 14,500 kilomètres dans la campagne Pontilabienne.

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Avant le décret du 2 mars 1962 qui lui a donné son nom actuel, la commune s’appelait simplement Pont-l'Abbé et durant la Révolution Française, Pont-Libre.
Par ordonnance du 13 novembre 1825, les anciennes communes de Saint-Michel-de-la-Nuelle (aujourd'hui St Michel) et de La Chaume furent rattachées à Pont-l'Abbé-d'Arnoult.





ÉGLISE SAINT-PIERRE DE PONT L'ABBÉ D'ARNOULT

Une église au XIIe siècle fut construite par-dessus une plus ancienne, dont les assises en moellons du XIe siècle sont toujours visibles. Classée monument historique en 1887. Elle possède un très beau portail roman. Le clocher actuel, qui se dresse au-dessus de la façade, est surmonté d'une flèche gothique. Il a remplacé au début du XVIe siècle l'ancien qui se situait à la croisée du transept. Après les guerres de religion, les abbesses de Saintes se chargent de la restauration du monument : le bras sud du transept devient chapelle gothique communiquant avec le prieuré, une absidiole est greffée sur le bras nord. Le clocher carré porte une flèche octogonale de style gothique flamboyant. La cloche date de 1607 et a été classée monument historique en 1908.


CANAL DE L'ARNOULT

L'Arnoult, sous l'Ancien Régime, nommée "Varse", est une rivière qui prend sa source à quelques kilomètres au sud-ouest de Saintes, au lieu-dit « La Fontaine de Révillés », à une altitude de 35 mètres, sur la commune de Rétaud. Plusieurs sources latérales alimentent l'Arnoult, qui prend son caractère d'écoulement permanent en aval de Rétaud. Lorsqu'il passe de la région des collines à celle des marais, il se transforme en un canal nommé «canal de Pont-l'Abbé-d'Arnoult» et se jette dans le canal de la Seudre à la Charente.
L'Arnoult était un ancien bras de mer, qui s'étend aujourd'hui, sur une quarantaine de kilomètres où se sont accumulés sédiments et matières organiques. La vallée de l'Arnoult est célèbre pour ses cultures maraîchères en particulier la monjhette (mot saintongeais souvent francisé en mogette) de Pont-l'Abbé-d'Arnoult. Ce haricot également appelé « rognon de Pont-l'Abbé-d'Arnoult » est particulièrement apprécié pour ses qualités gustatives.
Une dizaine de petits affluents viennent grossir les eaux de l'Arnoult, dont les plus importants sont :
le canal du Rivolet, le canal de Champagne, et le ruisseau de l'Arnaise.
La longueur de la rivière est de 40,5 km de la source à la confluence avec la Charente...
De 36 km pour l'Arnoult...
De 4,5 km pour la partie du Canal de la Charente à la Seudre...
Le bassin versant est de 290 km².
La pente générale est de 0,8 pour mille.
La pente est nulle dans la partie canalisée.
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LE PRIEURÉ
Il a subi au fil des années de nombreuses restaurations, mais son aspect actuel date des XVIe/XVIIe siècles.
Les vestiges des bâtiments comportent une porte et une tour de guet, restes des fortifications.




LE PORCHE

Il s'agit de deux tours cylindriques formant une porte de ville qui comportait une herse en fer fermant la ville. Il existait également des créneaux et des mâchicoulis qui ont été détruits :
c'est donc aujourd'hui un bâtiment tronqué.

 

LE LAVOIR

Rencontrer un lavoir en pleine campagne est chose courante. Celui de Pont l'Abbé d'Arnoult est au pied de petites falaises (Les Cadorettes) et semble être fin du XIXe ce qui est logique car comme bien des lavoirs, ils n'ont été construit qu'à partir du XVIIIe et XIXe.



LES CADORETTES AVEC LA CHAMBRE DE LA REINE

Mariée à Clotaire 1er en 538, Sainte-Radegonde devient reine des Francs au VIème siècle.
S’étant enfuie de la cour par peur de son mari, qui avait tué son père et son frère, la reine Radegonde trouve refuge à la Chambre de la Reine, grotte creusée par la mer dans d’anciennes falaises surplombant la vallée de l’Arnoult (les falaises des Cadorettes).
En 555, elle fonde à Poitiers la première Abbaye de femmes, actuel musée Sainte-Croix.


 


LES DOUVES

Pendant la guerre de Cent Ans, Pont l'Abbé devient une place forte. Le village s'entoure de murailles et de douves sèches.
Trois portes sont également construites, ce qui permet le contrôle à l'accès au village.

 

LES HALLES 
(les pauvres halles étayées depuis bientôt 6 ans)







LE CHÂTEAU DE LA CHAUME 
(ancien séminaire)

 

 


DOMAINE DE L'ABAUPINAIE




RENCONTRE IMPROBABLE AU DÉTOUR D'UN CHEMIN...
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cliquez gauche sur l'une d'elle...

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ET LES MOULINS À VENT DE LA VALLÉE DE L'ARNOULT ! 

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Sur vingt et un moulins à vent
 que comptait le début du XXe siècle, seulement neuf ont résisté à la démolition...
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- Moulin des Anglais : la construction date de 1854, c’est une des derniers moulins à vent construit dans la région. C’est une simple tonnelle, les portes à jambage et linteaux droits sont sans moulure. La toiture ou calotte a été refaite récemment en lames de bois. Toute activité a cessé après la dernière guerre.

- Moulin du Fort : Ainsi nommé en souvenir de l'ancien « fort des Anglais », signalé par Claude Masse mais inscrit également sur la carte de Cassini fin XVIIIe siècle. Il est construit sur un tertre. 
Les portes sont à voûte plein-cintre.
L’activité a cessé au début du XXe siècle.

- Moulin de la Garenne : Ce moulin est mentionné sur le plan de Claude Masse, ingénieur géographe du roi  Louis XIV, établi entre 1695 et 1720, ce qui permet de dire que sa construction est antérieure à la fin du XVIIe siècle.
Les portes sont basses avec linteaux droits monolithiques.
- Moulin noir : Il figure sur le plan de Claude Masse (1695/1720). Ses petites ouvertures semble indiquer une construction du XVIe siècle. La tonnelle est recouverte d’une toiture à deux pentes couverte de tuiles creuses. Il ne possède qu’une porte. En effet, il a subi une transformation importante : un tertre maintenu par un mur a été ajouté couvrant la base du moulin en pierres de taille. Une surévaluation en moellons a été effectuée. L’ancien rez-de-chaussée est devenue une cave qui offrait une sorti en cas de nécessité.
- Moulin de Brassaud : Sa construction, 1696, est gravée sur le linteau. La tonnelle est recouverte de tuiles. On peut voir quelques pierres de la couronne. Les couvertures sont à linteaux droits. L’exploitation aurait cessé vers le milieu du XIXe siècle. Il a été récemment dégagé de la végétation qui l’envahissait. 

- Moulin des Charrier : Il est un peu à l’écart de ceux précédemment cités. La tonnelle cylindrique est recouverte de tuiles creuses. Les portes ont un linteau droit. La particularité de ce moulin est de posséder des nids à pigeons. Rappelons que ce privilège était réservé aux seigneurs !
La date de 1777, gravée sur un linteau, correspond peut être à celle de sa construction. 

- Moulin de Paluaud : Sur la voussure de la porte la date de 1602 gravée est certainement en rapport avec l’année de sa construction. Les portes sont à linteau droit. Restaurée fin des années 1970, la tonnelle est en bon état. Elle est protégée par une toiture pointue à plusieurs pans.

- Moulins de Pipelé : Deux, distant d’une soixantaine de mètres l'un de l'autre, les dates des constructions sont difficile à définir plusieurs dates sont gravées. La plus ancienne est 1650. Là aussi, les tonnelles ne sont pas protégées des intempéries mais elle semble en assez bon état. Il reste quelques pierres des couronnes. Les portes sont à voussure plein cintre.

VOILÀ ! LE COMPTE Y EST... 
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Photos : AJ/jfB

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