dimanche 14 juillet 2013

SAINT-LAURENT-DE-LA-PRÉE PAR LA RIVE DU FLEUVE CHARENTE - (DÉPAYSEMENT ASSURÉ)...


Lors de cette randonnée dominicale,

les Mille-Pattes de Saintonge

   recherchaient le dépaysement.

Et bien !! ils l'ont trouvé, d'ailleurs ! ainsi que le soleil...


 La randonnée débuta du Pont de Charras (ancienne route de La Rochelle), atteignit la rive droite de la Charente (le chemin de halage) par le passage sous la 4 voies, partit dans le marais pour accéder à au village de Saint-Laurent-de-la-Prée (visite de l'église), puis prit la direction de la Haute et la Basse Roche pour rejoindre à nouveau le chemin de halage de la Charente (à la hauteur des carrelets) entre la Fontaine et Fort Lupin (situés sur l'autre rive)...
13 kilomètres sous un soleil de plomb
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Remerciement à Mr Massé pour sa disponibilité et sa gentillesse.
Il a contribué à la réussite de cette matinée en nous ouvrant l'église Saint-Laurent.  




Douce et salée, la Charente (en Saintongeais : la Chérente) est un fleuve Français prenant sa source à  Chéronnac dans le département de la Haute-Vienne (Limousin) à 295 mètres d'altitude. Longue de 381,400 km avec un débit de 49 m3/s (à Chaniers), elle est navigable grâce à 21 écluses dont 2 sont classées maritimes. Après la Haute-Vienne, elle traverse ensuite les départements de la Vienne, de la Charente et de la Charente-Maritime avant de se jeter dans l'Océan Atlantique entre Port-des-Barques et  Fouras par un large estuaire.
La basse vallée de la Charente (La Charente salée) commence au site fluvial de Saint-Savinien qui était encore au XIXe siècle un important centre de batellerie sur le fleuve. Saint-Savinien est situé au point où la marée se fait encore nettement sentir pour supporter la navigation maritime mais pas assez cependant pour permettre l'accès aux navires modernes dont le tirant d'eau a considérablement évolué.


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Chaque édifice se visite selon ce qu'il est...
L'Église Saint-Laurent de Saint-Laurent-de-la-Prée est une église, pas un château, pas un musée.
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Époque préromane Xe et XIe siècles, XIIIe et XVe siècles, fin du Moyen Age et XVIIe.
Les deux murs nord et sud de la nef primitive sont nettement préromans avec chacun, trois petites fenêtres aux cintres monolithes.
Côté Sud, une étroite chapelle romane possède son sol d'origine, en dessous du sol de la nef.
Le portail et la façade peuvent être datés du XIIIe siècle.
Au XIIe siècle, un clocher à base carré a remplacé un petit clocher mûr situé sur la nef encore visible.
Ce n'est qu'en 1315 que la chancellerie de France fera mention de la terre de Saint-Laurent, en 1610 la cure est unie au collège des jésuites de Saintes.
L'église subit aussi les effets de la révolution de 1789 et devint, pour un temps, « temple de décadaire* » à la suite de la déchristianisation révolutionnaire. C'est ainsi que le tribunal de Rochefort envoya 11 prêtres du département à la guillotine.
Quelques modifications, de la fin du XIVe siècle, ne l’ont pas embellie.
Mais voici qu'en 1930, l'abbé Ginisty, curé d'alors, redonne au vitrail de la chapelle de la Vierge ses dimensions d'origine.
En 1950 l'abbé Travers, à son tour, fait aménager les vitraux de la verrière du chœur et celui de Sainte-Cécile au-dessus du grand portail.
En 1960 l'abbé Bourseau fait mettre en place tous les vitraux de la partie nord.
En 1998, la Municipalité entreprend un programme de mise en valeur du patrimoine architectural, engagé par la communauté des Communes du Pays Rochefortais. Ces travaux de rénovation de l'église comprennent la mise en état complète du bâtiment (extérieur et intérieur) avec drainage sur le pourtour, la démolition de la sacristie et son réaménagement à l'intérieur de l'église, des travaux de mise en valeur des vitraux (verrière du Chœur). La maîtrise des travaux est assurée par Monsieur Boissière, architecte des bâtiments de France.
Il faut noter aussi, à gauche du chœur, la statuette de Notre-Dame des enfants, autrefois vénérée par les frères hospitaliers de La Rochelle qui possédaient des biens à Saint-Laurent. Elle représente la Vierge Marie portant l’Enfant Jésus sur son bras gauche tandis que le petit Jean-Baptiste, assis à ses pieds, somnole, la tête appuyée sur son genou droit. C'est une œuvre d'art, en terre cuite émaillée du XVIe siècle, classée monument historique. Le tabernacle et le retable du Maître Autel sont du XVIIIe siècle (également classés).
Dans la chapelle sud, les fonds baptismaux et une statue en bois du XVIIIe siècle représentant le père de Monfort qui, de décembre 1714 à janvier 1715, vint à Saint-Laurent et à Fouras prêcher une mission; un calvaire érigé à « La Croix des Joncs » à proximité du lieu-dit «Le Bois », ancienne seigneurie d' « Alexandre de Carlu », rappelle son passage sur notre paroisse. Sa fille morte à 18 ans a sa pierre tombale sur le côté gauche de l'autel de la Vierge.
Trois cloches appellent à la prière. La première date de 1864, remplaçant celle de 1770 qui, cassée, dut être remplacée. Les deux autres ont été baptisées par Monseigneur Verdet, alors évêque de La Rochelle et de Saintes.
« Que les sonnailles de ces cloches fassent raisonner et rythmer vos enjambées jusqu'au point de retour bien mérité ».


*Décadaire : Relatif à la décade du calendrier républicain.
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Lors de la reconnaissance, nous avions eu la chance d'apercevoir une vingtaine d'Avocettes, malheureusement, dimanche, aucune.

- Avocette élégante -


L'Avocette élégante (Recurvirostra avosetta) est la seule espèce d'avocette vivant en Europe. 

Taille : 42 à 45 cm - Envergure : 77 à 80 cm - Poids : 250 à 400 g - Longévité : 25 ans

Elles fréquentent les estuaires, les baies, les marais salants et autres zones humides à la recherche de crustacés, de larves et de vers, grâce à leur long bec, effilé et sensible.  

L'avocette élégante bénéficie d'une protection totale sur le territoire français depuis l'arrêté ministériel du 17 avril 1981 relatif aux oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire. Elle est inscrite à l'annexe I de la directive oiseaux de l’Union Européenne. Il est donc interdit de la détruire, la mutiler, la capturer ou l'enlever, de la perturber intentionnellement ou de la naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les oeufs et les nids et de détruire, altérer ou dégrader leur milieu. Qu'elle soit vivante ou morte, il est aussi interdit de la transporter, colporter, de l'utiliser, de la détenir, de la vendre ou de l'acheter.




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Photos : YB/jfB

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